Poète autrichien (1875-1926). Etabli dès 1921 au Valais mais atteint de leucémie, il fit de fréquents séjours à la clinique Val Mont à Glion, où il décéda.
Destiné à une carrière militaire, le jeune Rainer s'y prépare en suivant à Vienne une école pour futurs officiers, puis il revient à Prague et se voue à la littérature. Ses premiers poèmes sont très romantiques. Il voyage beaucoup: Munich, Berlin, la Russie où il rencontre Tolstoï, l'Italie, la Suède, le Danemark où il rencontre Rodin et dont il épouse la nièce, pour divorcer l'année suivante. Devenu le secrétaire du sculpteur, il se brouille avec lui. Dans son «Livre d'heures», ses «Poésies nouvelles» et dans son oeuvre maîtresse, les «Cahiers de Malte Laurids Brigge», il laisse transparaître son inquiétude métaphysique: l'amour de la vie et l'angoisse devant la mort s'y combattent sans relâche.
Après la Dalmatie, l'Espagne et Munich (1914-1919) c'est au Valais qu'il se fixe, au Château de Muzot. Il y restera jusqu'à sa mort, écrivant dès 1924 en français. Il y entretient une correspondance suivie avec Paul Valéry, qu'il traduit, avec le peintre Balthus alors enfant et avec ses amies Yvonne von Wattenwyl et Catherine Pozzi, entre autres.
Mais Rilke est atteint de leucémie, ce qui l'oblige à faire, dès 1923, de fréquents séjours à la clinique Val Mont à Glion. C'est là qu'il décède, le 29 décembre 1926 à 5 h du matin.
(adapté d'un texte d'Evelyne Lüthi-Graf, archiviste de Montreux, rédigé pour le site officiel de la ville)